Cité vivante
Une ode au laisser-vivre

nolan enault

Ce projet s’inscrit dans une réflexion sur les relations entre humains et non-humains en milieu urbain, marquées aujourd’hui par une perte de sensibilité et une méconnaissance croissante des êtres vivants qui partagent nos environnements. Face à cette crise écologique et sensible, il devient urgent de repenser la cohabitation au sein des villes, lieux symboliques du déséquilibre entre culture humaine et agentivité du vivant. L’étude porte sur la ville de Moulins (03), située entre rivière, champs et forêts riches en biodiversité. Malgré cette proximité, la ville fait obstacle aux continuités écologiques. Les espèces commensales, comme le moineau domestique, la chauve-souris pipistrelle ou le martinet noir, y sont en fort déclin, principalement en raison du manque de cavités pour nicher, de nourriture et d’espaces refuges.

Quatre aménagements ont été imaginés pour réintroduire la vie dans l’espace urbain :

  • Le Banquet : une noue plantée de 55 mètres accueillant des espèces mellifères et nectarifères pour restaurer les chaînes alimentaires.

  • Le Dortoir : un monticule de pierre volcanique servant de refuge à des chauves-souris, entouré de friches et protégé de la lumière.

  • La Source : une fontaine en circuit fermé accompagnée de plantes hydrophiles, offrant eau et fraîcheur aux oiseaux.

  • Le Pavillon : une structure inspirée des yourtes, végétalisée en hauteur, intégrant des assises-jardinières, une fontaine et des nichoirs.


Ces dispositifs s’inscrivent dans le cadre du label fictif "Cité vivante", pensé comme alternative au label "Villes fleuries". Il propose une approche interdisciplinaire (écologie, design, urbanisme) pour accompagner les communes à travers quatre étapes : diagnostic écologique, formation des agents, analyse du territoire et mise en œuvre de solutions concrètes. L’enjeu : transformer la ville en un espace de cohabitation sensible, fonctionnel et partagé entre humains et non-humains.