DSAA design produit - Projet partenarial - semestre 1
Pour L’ESDMAA : projet encadré par Bertrand Gravier et Etienne Pageault.
Pour Valmont France : M. Fayet, directeur des sites France chez Valmont Industries

Projet mené en partenariat avec l’entreprise Valmont, dans le cadre du réseau Campus d’excellence “Design, Matérieux et Innovation”

L’entreprise partenaire :

Valmont est une entreprise française spécialisée dans la conception et la réalisation de mâts supports dans les domaines de l’éclairage, du transport, des réseaux électriques et de télécommunication.

Dans un souci d’évolution et de diversification de ses activités, l’entreprise souhaite aujourd’hui questionner son savoir-faire au travers de nouveaux marchés liés aux enjeux des villes et villages de “demain”.

Le sujet d’étude :

“ Pour de nouveaux supports d’informations, pour les villes de demain.”

Dans l’optique d’une adaptation de la ville aux usages de demain, les étudiants sont invités à formaliser des scénarios prospectifs, au sein desquels l’entreprise Valmont puisse valoriser ses savoir-faire et se positionner comme un acteur pertinent et novateur dans le domaine.

Smart city ou city smart?

Une «ville intelligente» (en anglais «smart city») est une ville utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour améliorer les services aux citoyens et leur accessibilité, maîtriser l’impact environnemental, économiser les énergies et les ressources. La technologie des “villes intelligentes” (capteurs électroniques, objets connectés et applications déployées) permet alors aux représentants municipaux d’interagir directement avec les infrastructures communautaires et urbaines et de surveiller la ville et son évolution. Les données collectées auprès des citadins, des flux, des marchandises, des transactions, …, permettent notamment de mieux gérer les systèmes de circulation et de transport, les ressources, les plans d’urbanisme, les systèmes d’information, les services publiques et bien d’autres sujets encore…
Bien que le principe de ville «intelligente” ou “connectée” tende à rechercher l’amélioration du cadre de vie urbain par son optimisation perpétuelle, son modèle “tout technologique” soulève toutefois certaines polémiques éthiques, politiques et citoyennes : surveillance, dérive de l’exploitation des données, piratage, intérêts privés, santé publique due au déploiement de réseaux.
Selon le philosophe Bernard Stiegler, «le concept de ville intelligente tel que les anglo-saxons le définissent est invivable». Il préfère parler de ville à l’intelligence urbaine et collective. Selon lui, les outils numériques (algorithmes, capteurs de flux, etc.) devraient servir à argumenter et consolider les décisions des citoyens d’un territoire, et non pas décider à leur place.
Aussi, sans régulation publique, il y a un risque que la ville, sa municipalité et ses citoyens soient dépossédés de l’organisation des services urbains et de leurs gestions. Pour les habitants, l’accès aux services passe de plus en plus par des applications proposées par des entreprises privées dans le cadre d’un écosystème fermé.

Le design, discipline qui place l’expérience usager au cœur de sa démarche, pourrait alors entrevoir une autre approche de la ville intelligente, par la considération de données plus qualitatives, plus transparentes, plus horizontales pour un impact direct sur la qualité de vie perçue par les citoyens.